Introduction

Ce blog éphémère a pour but de donner la parole aux habitants de Sauzet impactés par la construction d'un poulailler industriel de 29 500 poules pondeuses dans la plaine, sur la route départementale 126.

Ces impacts seront listés ici, des plus immédiatement préoccupants comme l'aggravation des risques d'inondation pour les habitations proches, jusqu'aux impacts négatifs sur l'environnement et l'économie de la plaine et du village, en passant par les nuisances. En effet il nous a semblé nécessaire de mener à bien un tour d'horizon complet des changements induits par cette construction. Cette réflexion vivante, et visant à être la plus exhaustive possible, étant seule à même de permettre de juger de la pertinence de ce projet.

Nous avons également trouvé utile de revenir sur certains points du permis de construire et de la déclaration en préfecture au titre d'Installation Classée pour la Protection de l'Environnement, qui nous semblent peu précis, voire en contradiction avec les intentions énoncées par les éleveurs. 

Nous poserons ici des questions légitimes et étayées, et ouvrons un débat qui mérite d'exister. Nous espérons des réponses honnêtes et constructives.

Commentaires

  1. Je suis révolté par ce projet.

    D'un point de vue écologique, c'est un non-sens et va à l'encontre de toutes les préconisations issues de toutes les conventions politiques et citoyennes organisées depuis de nombreuses années maintenant. A croire que les décisionnaires prennent vraiment les gens pour des imbéciles!

    D'un point de vue économique, c'est un non-sens, à l'heure où l'on voudrait favoriser l'installation de petits producteurs afin de cultiver et/ou élever selon des méthodes respectueuses de la nature.

    D'un point de vue touristique, c'est un non-sens. Nous sommes dans la Drôme, premier département bio. Quelle image donnera-t-on aux touristes de passage? L'image d'un département et d'un territoire qui choisit désormais la voie productiviste, en plus de celle d'un établissement industriel qui défigure le paysage?

    Et enfin, d'un point de vue alimentaire, c'est un non-sens, à l'heure où de plus en plus de gens demandent de la qualité dans les assiettes. On ne peut élever près de 30 000 poules pondeuses et prétendre faire de la qualité. Je n'ose à peine imaginer le type de nourriture données à ces poules et les conditions d'existence infligées à ces bêtes, ainsi que les répercussions sur le consommateur final!

    J'espère que ce problème sera porté auprès des instances de l'Agglo pour que ce projet ne voie pas le jour.

    Tout mon soutien!

    David Maréchal
    Montélimar

    RépondreSupprimer
  2. du point de vue alimentaire et AUSSI du point de vue santé humaine , de pauvres bêtes stressées et dans un habitat collectif contraint ne peut donner de bonnes viandes à manger aux êtres humains , en pleine pandémie , on peut avoir une réflexion sur ces élevages intensifs , sans parler de la souffrance animale ...
    à se demander pourquoi ,ce genre d 'élevage n 'est pas simplement interdit ...
    BON POUR PERSONNE

    ni l 'air , ni l eau , ni la terre et encore moins pour la santé des gens et des bêtes ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nous sommes bien de votre avis, c'est pour cela qu'on a lancé cette pétition en espérant faire changer les choses.

      Supprimer
  3. 1 - Alors il faut savoir si il vaut mieux cultiver le touriste ou avoir à manger dans son assiette !!!

    2- En Afrique je pense qu ils en on rien a faire de l industrielle ou non tous se qu ils veulent c est manger !!!!!! Mais de notre point de vue égoïste on s en fou !!!!

    3-l alimentation des poules et issu de l agriculture française et de bonne qualité !!!!

    4 - en 1950 2 milliard d habitant aujourd'hui 8 milliard il faut bien nourrir tout le monde !!!!

    Et 5 - la Drôme n est plus le 1er département bio depuis longtemps......

    RépondreSupprimer
  4. Il me semble que vous caricaturez nos propos jusqu'à en livrer une version étrangère à notre pensée. Je vais tenter de la clarifier :

    - Dans vos points 2) et 4), vous présentez l'agriculture industrielle et intensive comme la solution aux famines présentes et à venir. Concernant les famines présentes, l'agriculture industrielle a commencé à remplacer l'agriculture traditionnelle à la fin des années 1950. Et de fait, l'agriculture traditionnelle a quasiment été éradiquée (si ce n’est quelques poches de ce que l’on appelle maintenant l’agriculture bio), et l’on peut constater que les famines des pays pauvres n’en ont été ni moins récurrentes, ni moins importantes. Peut-être parce qu’il s’agit de questions de géopolitique mondiale, de pillage systématique de ces pays maintenus en leur état de pauvreté par les États les plus puissants économiquement.
    Quant aux famines à venir, grâce à l’agriculture intensive et dépendante de l’industrie pétrochimique, nous avons perdu en France entre un tiers et la moitié de la matière organique de nos sols. Pour être plus précis, en 1940 avec une calorie fossile, on produisait 2 à 4 calories alimentaires ; aujourd’hui il faut 7 à 10 calories fossiles pour produire 1 calorie alimentaire. Si l’on doit porter nos regard vers l’avenir, et le vouloir radieux, - ce que nous souhaitons tous je pense -, le constat de cet appauvrissement et de cette acidification des terres agricoles, ne nous autorise pas à promouvoir la doctrine agricole hégémonique actuelle. Il est bien plutôt de notre devoir de demander un renouveau de la pluralité des savoirs et des pratiques agricoles favorisant la fertilité des terroirs et écosystèmes locaux, et non leur stérilité. J’ajouterai simplement que de nombreuses expériences ont établi que les rendements en agriculture dite « conventionnelle » et en agriculture bio sont équivalents ; l’agriculture bio étant simplement plus pérenne. Il ne s’agit donc pas de priver qui que ce soit en mangeant mieux.

    - Votre point 1) m’a étonné. Il semble vouloir nier que la Drôme est un très beau département, et donc un département touristique, et que cette activité fait vivre beaucoup de Drômois. Nous ne demandons toutefois pas que le touriste soit « cultiv[é] ». Ce serait le cas si nous réclamions la construction d’un centre de vacances ou d’un parc d’attraction ; plus simplement nous souhaitons protéger un tissu économique pré-existant au projet de poulailler industriel, ainsi que la beauté de la nature et des paysages qui nous entourent. Je pense d’ailleurs à ce propos, que ce que l’on aime, on est tenté de le protéger.

    - Votre point 5) s’appuie sur des connaissances erronées ou lacunaires, puisque d’après les chiffres du ministère de l’agriculture, la Drôme n’a été détrôné de la 1ère place des départements bio qu’au printemps 2019. Il n’y a donc aucune raison de baisser les bras, mais il s’agit bien de poursuivre les efforts entrepris, et pourquoi pas de reconquérir notre 1ère place, dans un esprit de compétition vertueux.

    - Je n’apporterai pas de réponse au point 3) ne pouvant présumer de ce qui n’est pas encore, et n’est déclaré formellement nulle part.

    J’ai conscience d’avoir été longue, mais votre commentaire tendait à prêter au projet de poulailler le monopole d’une pensée altruiste et visionnaire : ce n’est pas le cas. Il nous faut débattre de cette grave question de société sans déformer les propos contradictoires.

    Gaëlle Morvan

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog